La solitude sonore du critique d’art

د.ت5 TND

Je vais donner à cette petite communication que je n’ai pas eu le temps de préparer beaucoup, un titre un peu étrange, « La solitude sonore du critique d’art », en référence à un essayiste et critique taurin, José Bergamin, dont André Malrauxa fait un de ses personnages dans son roman « l’Espoir » et qui a consacré sa vie à essayer de comprendre ce qui se passait dans l’arène. Bergamin s’est consacré à l’étude de ce qui se passait entre la vie et la mort à travers l’expérience de la tauromachie.

Pourquoi ce titre-là ? Parce que peut-être il y a dans la situation actuelle de la critique, me semble-t-il, un paradoxe. D’un côté on a le sentiment que le monde (et le monde de l’art en particulier) s’ouvre dans toutes les directions, se ramifie en de multiples expériences, à travers des techniques de plus en plus nombreuses, enchevêtrées, entrelacées. Mais aussi, en même temps, on a l’impression que le monde se ferme.

L’accélération vertigineuse des technologies conduit à une de perte de repères. Les transitions que nous vivons entre le local et le global, entre le « monde » et la « terre » (tout ce qui se résume avec le mot « anthropocène »), entre les crises climatiques énergétiques, économiques, et sanitaires actuels, et qui se succèdent si rapidement, tout cela fait que nous sommes un peu « lost In Transition », pour reprendre le titre d’un colloque récent sur la ville, titre en forme de paraphrase du célèbre « Lost in translation ».  J’ai le sentiment qu’il en va un peu de même du critique d’art, confronté lui aussi à cette ouverture et à cette fermeture (un monde conforme en ce sens à l’image et au modèle dominant du réseau, qui est à la fois contrôle et liberté…)

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